
« Dehors – Dedans » (15/06/83)
MERCREDI 15
RUE :
BANDA OSIRIS, 15 h, rue du Grand-Marché
THÉÂTRE ET TOURANIE, 15 h, Tour Charlemagne
GUSTAVE PARKING, 18 h, place de la Victoire
PERROTIN LARTICHE, 17 h, Carreau des Halles
NUITS BLANCHES, 10 h, place A.-France
SALLE : GUSTAVE PARKING, 20 h 30, Bateau Ivre
BANDA OSIRIS, 20 h 30, salle des Tanneurs
PERROTIN LARTICHE, 19 h, Bateau Ivre

La liberté est dans la rue. Il paraît. Le théâtre s’échappe de son cadre. Echappement libre. Le festival fait le trottoir. En — presque — tout bien. Tout à son honneur. La ville de Tours est investie. La ville de Tours n’investit pas beaucoup d’elle-même. La liberté est dans la rue pour tout le monde. Pour les bagnoles aussi, normal. Echappement libre fumant et rugissant de l’autre côté de la rampe-caniveau. Cette première édition aura un arrière goût de gaz carbonique. Au moins pour le « Dehors ». Dommage tout de même.
Tout se passe comme si les « autorités » étaient à l’affût. On attend pour voir. Que ça march et on volera au secours de la victoire. Que les organisateurs se plantent, et l’on ricanera en coin.
Pas de danger. Ça marche. Fort, très fort. On se bouscule sur les escaliers de la place Anatole-France. On déborde sur la chaussée, rue des Halles. On applaudit fort, très fort.
Pour couvrir le bruit de la circulation. Et on râle. Tout aussi fort. On a raison.
Parce que ne pas entendre ce que disent les comédiens, c’est un peu dur, tout de même. Et de qui dépendent les problèmes de circulation ? De qui dépend la décision de ne pas laisser entrer les saltimbanques dans l’hôtel de la Croix-Blanche, l’un des meilleurs lieux scénique de plein air possibles, entre autres « Couacs » ? De ceux qui attendent, justement.
On se console comme on peut. Dans certaines coulisses, on murmure que la discrétion, voire l’indifférence, des autorités locales auraient au moins l’avantage de ne pas marquer trop visiblement la manifestation d’un sceau que d’aucun considère comme infamant. Ces baladins sont incorrigibles.
P. DE SARRAN. – Nouvelle République du Centre (15/06/83)
« Je suis un mime ». Il l’a dit. « Un mime, ça ne parle pas. » Il explique. « Le mime fait du cheval, du vélo, de la trottinette ». Le mime est bavard. C’est dommage parce qu’avec le bruit de la rue, on préférerait presque un comédien muet. « Presque » seulement. Les mômes ont l’habitude du chahut. Gustave Parking (non prédestiné !) fait un tabac place Anatole-France. Les escaliers dégoulinent de gamins. Les « instits » se marrent. Gustave jongle, fait de la prestidigitation, joue à Robin des Bois avec ses partenaires. Il a com-
mencé à 15 h. Une heure et demie plus tard le public en réclame encore.
Garez-vous les gars, v’la Parking ! Avis aux absents : l’ami Gustave, le mime bavard, sera dans la rue aujourd’hui à 18 h, place de la Victoire. Jeudi, il continuera à 15 h, sur le Carreau des Halles. Vendredi, toujours à 15 h, il sera de nouveau place Anatole-France. Tendez l’oreille, il le mérite.
Pour les frileux, ils ont rendez-vous avec lui (pas tout à fait le même ni tout à fait un autre…) jusqu’à vendredi à 20 h 30, dans la salle du « Bateau Ivre », rue Eugène-Durand. Nous en reparlerons demain.
Nouvelle République du Centre (15/06/83)
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