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« Rock au cœur de la France » (30/09/88)

1988.09.30-397-59-imprimee-Philippe-CossonAF-Copie-689x1024 "Rock au cœur de la France" (30/09/88)
Affiche 39,7-59 imprimée / Collection : Philippe Cosson / Numérisation par David Euthanasie

Avec : Complètement, Pigalle, Chihuahua, Mano Negra (annulé ?) et los Carayos

+ La Halle aux grains à Bois (41)

Organisation : Graffiti – 65 frs

1988.09.30-Ticket01-Psykout "Rock au cœur de la France" (30/09/88)
Ticket / Collection : Psykout / Numérisation par David Euthanasie
1988.09.30-NRPhilippe-Cosson041-1024x496 "Rock au cœur de la France" (30/09/88)
Nouvelle République du Centre / Collection : Philippe Cosson / Numérisation par David Euthanasie
1988.09.30-NRPhilippe-Cosson045-1024x497 "Rock au cœur de la France" (30/09/88)
Nouvelle République du Centre / Collection : Philippe Cosson / Numérisation par David Euthanasie
1988.09.30-NRPhilippe-Cosson042-396x1024 "Rock au cœur de la France" (30/09/88)
Nouvelle République du Centre / Collection : Philippe Cosson / Numérisation par David Euthanasie
1988.09.30-NRPhilippe-Cosson046-1024x382 "Rock au cœur de la France" (30/09/88)
Nouvelle République du Centre / Article : Bruno Goupille / Photo : Pascal Milhiet / Collection : Philippe Cosson / Numérisation par David Euthanasie

La nuit est belle, elle est sauvage. Sur un air connu on aurait pu ainsi chanter la folle nuit blésoise de samedi à dimanche. La longue et folle nuit des allumés qui a mélangé dans un même tonneau du rock à gogo du théâtre rigolo et un pont paquebot.
Bon, d’accord ! le pont Jacques-Gabriel a eu un peu de mal à larguer les amarres. Rémi Boinot nous annonçait une féérie lumineuse, le vieux pont voûté transformé en alerte galère dont les rames de lumière allaient battre en cadence d’une rive à l’autre. Mais les concepteurs ont été trahis par cette diablerie de technique. Au lieu d’un harmonieux mouvement d’ensemble dans le plus pur style galérien, les centaines de curieux massés sur les quais n’ont vu que des rangées de projecteurs pris de syncopes au milieu des fumigènes.
« Oui », dans toutes les langues criait la sono, « non » disaient les projos !.
Qu’importe aprés tout, l’effet recherché était atteint : la foule répondait présent au rendez-vous. Et il y avait foule un, peu partout dans chacun des haut-lieux culturels de la nuit.
Foule compacte et agitée à la Halle aux Grains pour la deuxième soirée de Rock au Cœur de la France. Foule plus dispersée sous les chapiteaux de Mir Caravane pour un « non stop » de spectacles en forme d’apothéose du festival de théâtre européen.
Jamais, de mémoire de rocker, on n’avait vu autant de monde pour « Rock au Cœur de la France ». On y a même vu, vendredi soir, un ministre de la Culture, par ailleurs maire de Blois, flanqué d’un « Monsieur Rock », alias Bruno Lion qui entend bien faire rugir de satisfaction les groupes français…
Jamais, de mémoire de clown, on n’avait vu autant de spectacles théâtraux dans une même soirée à Blois. Les sept compagnies de Mir Caravane ont travaillé du chapiteau au parc des expositions, de l’autre côté de cette Loire dont le pont Jacques-Gabriel franchissait d’un trait d’union lumineux.
Et la fête blésoise a éclaté, aux petites heures du matin du côté de Chambord où la troupe soviétique I. Licedeï a déclenché un scénario « catastrophe ». À grand renfort de neige carbonique les comédiens russes ont fait revivre et tourner en dérision une certaine affaire Tchernobyl.
La nuit s’achevait. C’était la pleine lune. Les autres nuits allaient paraître bien ternes.

Bruno GOUPILLE
Photos Pascal MILHIET