Bures sur Yvette (91)
Putain de merde, on l’a fait. On a fait la 1ère partie des Cadavres ! Aucun groupe ne l’avait fait depuis 1996 et c’est nous qui avons eu la chance d’ouvrir ce foutu concert qui restera sans aucun doute dans les annales du punk parisien. Bon faut l’avouer, on les avait à zéro avant de monter sur scène mais on était pas les seuls. Enfin bon, on y est allé, bien décidés à ne pas faire dans la finesse. Dans la salle, pas mal de têtes connues et surtout des gens visiblement heureux d’être là nous ont aidés à nous décoincer. Le naturel a donc rapidement repris le dessus et Charles a été obligé de pousser la chansonnette (la fameuse Suzanne, poule faisanne berrichonne bien connue là-bas) à cause de cordes de guitares moins solides que nos nerfs. Pour l’occasion, on a même ressorti un « Rien n’a encore changé » plus que jamais de circonstance. Bref on a bien gueulé, on s’est un peu roulé par terre (y avait de la moquette sur scène !), on a enchaîné comme des tchétchènes perdus dans la banlieue et on a eu droit à quelques slams bien calmes comparés à la suite des événements. On a donc chauffé la salle qui ne demandait que ça et on est parti sans demander notre reste. Le temps pour les sonomen de vider le jeune homme qui s’amusait à jeter les micros le plus loin possible de la scène et les messins sont arrivés pour faire monter la pression d’un cran supplémentaire et le pogo monstre est parti pour ne plus s’arrêter. Les barrières posées devant la scène sont allées voir la fin du concert au fond de la salle et le public a investi la scène pour un festival de slams et même parfois juste pour y fumer une clope mal roulée. Un bon concert pour un bon groupe qui a bien usé le pogoteurs. Et puis ça y est, le moment tant attendu est arrivé. Un petit diaporama pour chauffer le public sur fond de percussions et les 4 Morituri viennent saluer leur public. « Attentat » (on commence doucement) et hop direct le magnifique « Né pour crever ». Le ton est donné. Les morceaux du dernier album se mêlent aux vieilleries (Elle m’a quitté, Nucléaire mon ami, Ennemi, Salopes de keufs, Jour de fêtes, 22 …). Rapidement, la scène devient un squatt dans lequel se mêlent dans le désordre : l’ami Chester, le SO, Face le magnifique, quelques nanas et même Bruno Limolife qui a été à tour de rôle photographe, médiateur de proximité, choriste et surtout poseur punk. A part ça Vérole est toujours aussi beau quand il se roule par terre, Jérôme est calme et sobre, Cyril ressemble de plus en plus à Schultz et Titi porte le kilt. Après quelques blagues sur leur âge et leur embonpoint et surtout plus de 2 heures de concert, les Cadavres sont toujours les Cadavres et le punk a encore de beaux jours devant lui. Aujourd’hui, c’est hier pas pareil et Basta !!!