16/12/00 – Phase Terminale, Malaka, Brigitte Bop

Billy-Montigny (62)

Après avoir attendu que tout le monde soit réveillé, pris un petit café et ranger le matos, on s’est séparé de nos compères du Nord pour suivre notre propre chemin sur la longue route du Rock n’ Roll, direction la Hollande pour faire un peu de tourisme culturel quand soudain, au détour d’une rue liégoise, une apparition, le clou du voyage : une énorme Lincoln blanche de 6 mètres de long nous passe devant et se glisse le long du trottoir. Il en sort une blondasse et … Jean Lefevre, le Pithiviers de notre enfance devenu nain poivrot qui tient à peine debout. Cette ville est un conte de fée, mais c’est vraiment trop moche, on se casse de là. Arrivé à Maastricht, l’excitation de certains membres du groupe est à son comble, on se gare donc rapidement pour aller manger un morceau et aller prendre un café dans un de leur fameux magasin de café. Une fois cette formalité accomplie, nos amis regrettent d’avoir dit NON à Maastrcicht il y a quelques années et promettent que la prochaine fois, il viendront voter directement sur place car l’endroit leur plaît de plus en plus. On reprend quand même la route car ce soir nous devons faire du rock à Billy (ha ha) ce qui ne fait apparemment pas rire la voiture qui nous fait des frayeurs et nous impose des pauses inopinées (genre juste à la frontière, si vous voyez ce que je veux dire …). On finit quand même par arriver à bon port : un petit bar bourgeois en plein centre ville avec autant de videurs qu’à Auchan et une petit cave toute blanche. Dès les 1ers accords de la balance des Malaka, la grosse patronne blonde descend en hurlant, ça promet pour la suite de la soirée. Pour notre part, on demande à David qui organise le concert de nous montrer l’hôtel pour qu’on aille se poser un peu. Gob est aux anges : il y a TPS dans les chambres, il va pouvoir voir le match de foot. on comate donc jusqu’à 22 heures et on repart à Billy-Montigny. On arrive juste à temps pour voir Malaka. C’est punk, ça dégage et ils ont un bon contact avec leur public : le chanteur a chopé à la gorge et viré un petit tondu qui était bourré et qui jouait son skin méchant. Bonne ambiance du Nord. Quand ça a été notre tour, on a eu droit seulement à 20 minutes parce qu’il était déjà tard, et on a fait les 5 premières devant 6-7 rasés, cirés et bretellés genre je rigole juste quand je me prends un coup de batte dans la gueule en faisant oï oï. Le reste du public est descendu au fur et à mesure et il a fallu arrêter. On a ensuite bu des bières avec les gars des Perfusés, des WAQ et des Malaka et on a fini chez la mère à Cram, le gratteux des Malaka à écouter le folklore local : des chants Chti qui parle de cul braillés comme des veaux par des punks. On a bien rigolé. On a aussi été obligé de répondre au moins 30 fois à la question : « vous avez été bien accueilli ? » . Evidemment, la réponse était toujours OUI.

Extrait du site Brigitte Bop