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« Festival de Noisy-le-Sec » (??/08/76)

1976.08-Rock-dici-PREa-1024x465 "Festival de Noisy-le-Sec" (??/08/76)

Résumé

Août 1976 – Noisy-le-Sec : le Festival de Noisy-le-Sec, malgré une affiche intéressante, attire peu de public en raison de la chaleur et du manque de soutien municipal. Parmi les groupes présents figurent Papa Speer, Bernard Lavilliers, Castelhemis, Koolgool et surtout Patrick Eudeline avec son groupe Asphalt Jungle, dont la prestation énergique crée l’événement. L’article salue son style décapant et son potentiel à incarner un nouveau visage du rock français.

Source

Rock d’ici, août 1976 (archives privées).

Auteur

Alain Pons

Festival de Noisy-Le-Sec :
Patrick Eudeline crée l’événement
Malgré son affiche intéressante, le Festival de Noisy-le-Sec n’a pas attiré la grande foule. Il est vrai que la chaleur étouffante a rebuté plus d’un candidat spectateur. D’autre part, les organisateurs, n’ont pas reçu le soutien attendu de la municipalité, ce qui leur aurait permis de renforcer sensiblement la promotion de ce festival. Il s’agissait d’un coup d’essai et espérons que ce demi-échec ne découragera pas l’équipe de Merlan Corporation.
C’est avec un retard important que le programme a débuté en début d’après-midi. Les premiers groupes jouèrent sous un soleil de plomb faisant fuir les spectateurs vers les coins d’ombres assez éloignés de la scène. Castelhemis et Koolgool eurent ainsi beaucoup de mal à capter l’attention. Mention spéciale cependant à Koolgool qui s’en sortit fort bien, malgré une sono approximative.
Parmi les groupes les plus en vue de cet après-midi-là, citons Papa Speed pour son set plein de punch, et Ber- nard Lavilliers qui, dans la relative fraîcheur du soir tombant, fit danser le public sur des rythmes latino-américains revus par la Rive Gauche française. Lard Free qui terminait le Festival ne put jouer très longtemps car il fallait « rendre » le stade et, de plus, les musiciens étaient fatigués par un passage la veille au Golf-Drouot et part le poids de l’organisation qu’ils ont en grande partie supporté.
L’événement fut sans conteste le passage de Asphalt Jungle, le groupe de Patrick Eudeline. Un groupe. dont il ne restait d’ailleurs que lui et le nom puisque qu’il avait « splité » la veille. Quoiqu’il en soit, Patrick parvint à présenter sur scène une formation totalement improvisée. Il fallait un certain courage pour affronter dans ces conditions un public visiblement peu disposé à écouter en plein. air le rock que l’on fait dans les petits clubs visqueux.
Rien d’étonnant à ce que le passage. de Asphalt Jungle fut bref et particulièrement mouvementé. Les boîtes de bières volaient bas et l’une d’entre elles coupa le cuir chevelu de Patrick qui se mit à saigner de façon spectaculaire.
Cela dit, musicalement, c’était assez exécrable. Mais Patrick Eudeline et son Asphalt Jungle de fortune firent. passer en quelques minutes plus de vibrations que tous les groupes en dix heures de musique. Cette constatation n’est pas inintéressante. Nous reverrons d’ailleurs Asphalt Jungle tel quel puisqu’il semble qu’un nouveau groupe est né sous la pluie des Tin- cans.
Patrick Eudeline est entré dans la légende et, comme il nous le déclara avec un beau sourire ensanglanté : «Iggy a commencé comme ça… ». Et si Asphalt Jungle allait réveiller la ville…?
Alain PONS

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