
LA NOUVELLE VAGUE
LA NOUVELLE VAGUE
Quelques mois seulement après s’être procuré la formule magique de la punkitude auprès de leurs amis britanniques, les rockers français se lancent à corps perdu dans cette nouvelle le forme d’expression. Aidés par une presse spécialisée qui ne veut pas rater le coche comme en 70 et des maisons de disques décidées à un effort, ils voient aujourd’hui leurs premières armes récompensées par une floraison de concerts et de simples fort intéressants.
La jungle d’Asphalt
Jadis, grand exégète de la punkitude à Best Patrick Eudeline avait décidé devant l’incompréhension de son directeur de passer de la théorie à la pratique. Après plusieurs tentatives infructueuses, il a réussi cette fois à monter un groupe qui tient le choc. Eudeline qui n’a pas de voix mais beaucoup d’idées s’est en touré d’une bande de tueurs patibulaires assurant derrière un feu croisé meurtrier. Ceux qui suivi les circonvolutions de la pensée eudelinienne (on ne louera jamais assez leurs mérites!) retrouveront dans Asphalt Jungle les flashes et les fantasmès de l’ex-critic. Les autres… feront comme votre serviteur : ils accueilleront le groupe comme un acte de bravoure relativement suicidaire.
Telephone
Né de la cission de Shakin’Street, Telephone grimpe à vitesse V au firmament du rock punk de l’hexagone.
Louis Bertignac qui fut naguère boucher derrière Higelin est parti avèc Corinne Marienneau, sa bassiste favorite, éructer un rock stonien du
meilleur effet. Contrairement à Asphalt Jungle, Telephone ne s’embarrasse pas de fioritures intellectuelles mais va directement à l’essentiel le riff qui tue. A suivre de très près.
Factory
Sous ce chapitre, il nous faut parler non pas d’un mais de deux groupes qu’il ne faut surtout pas confondre bien fassent tous deux dans le rock pur et dur. Le groupe Factory après s’être taillé dans la région de Givors une réputation de petit Zeppelin vient de recevoir une consécration parisienne. Eux aussi ont subi des influences nettement stoniennes mais ils ont su aussi tirer parti de la force énorme de leurs guitaristes.
Quant au Larry Martin Factory, ce sont déjà de vieux routiers de la scène française. L’explosion punk leur a seulement servi à effectuer une percée qu’ils méritaient depuis longtemps. L.M.F. donne plus dans le “hard” que dans le “punk” (puisqu’il faut mettre des étiquettes !), n’empêche que l’arrivée de deux ex-Dogs au groupe a très sensiblement orienté leur musique vers des beat plus secs et plus éfficaces.
Pour terminer, saluons le premier de Bijou qui confirme toutes les promesses du trio. On en rèparlera.
Des dates
Eddie et The Hot Rods: le 3/5 Orléans.
Ramones Talking Heads : 3/5 Le Mans.
Clash 29/4 Bourges.
Klaus Shulze : 6/5 Tours.
Next: 3/5 Bourges.
Factory 4/5 Poitiers, 6/5 Orléans, 16/5 Angers, 17/5 Tours.
Bob Marley: 10/5 Paris.
Mayall 16/5 Paris.
Jethro Tull: 31/5 Paris.
Eagles: 20/5 Paris.
Bob Seeger: 31/5 Paris.
J.-J. Cale: 21/5 Paris.michel embareck
Michel Embareck présente en avril 1977 la nouvelle scène rock française, avec Asphalt Jungle, Téléphone, Factory, Larry Martin Factory et Bijou, annonçant concerts et albums prometteurs.
Infos
Date de l’événement : 29/04/1977 (article de presse, panorama de la scène + agenda concerts)
Acteurs participants : Asphalt Jungle, Téléphone (Louis Bertignac, Corinne Marienneau), Factory, Larry Martin Factory, Bijou, Patrick Eudeline
Salle : Non applicable (article de presse)
Organisateur : Non applicable (article de presse)
Auteur : Michel Embareck
Source : Nouvelle République du Centre-Ouest, 29/04/1977 (archives départementales, document numérisé par David Euthanasie).
Nom de fichier : 1977.04.29 NRCO.E(AD).jpg
Mots-clés
Indre-et-Loire, Tours, Rock, Punk, Nouvelle Vague, Asphalt Jungle, Téléphone, Factory, Larry Martin Factory, Bijou, Patrick Eudeline, Louis Bertignac, Corinne Marienneau, Michel Embareck
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