
Starshooter (28/02/80)
L’ORDRE REGNE A MILAN
Qui l’eut cru STARSHOOTER, groupe à la moralité au-dessus de tout soupçon, cachait en son sein trois dangereux terroristes internationaux qui utilisaient habilement la couverture de la très officielle société PROMUSIC (STARSHOOTER & C°) pour de sombres agissements.
Heureusement la police italienne veillait et la justice a eu le dernier mot.
Les faits ont pu être maintenant reconstitués dans leur intégralité. Le 28 février dernier, STARSHOOTER part pour l’Italie où le groupe doit donner plusieurs concerts à MILAN et à ROME. FRED, REMI et DAVID), l’équipe technique du groupe rejoignent STARSHOOTER après quelques déboires frontaliers à MILAN le 28 février en fin d’après-midi avec le camion de matos. Rien à dire sur le concert de MILAN, Sinon que les 1 500 personnes ont fait un triomphe au groupe.
C’est après le concert que tout s’accélère.
L’équipe technique après avoir chargé le matériel prend la route direction ROME où STARSHOOTER doit donner deux concerts le lendemain.
C’est vers 2 heures du matin que le véhicule de police doublé par l’équipe technique à l’entrée de l’autoroute MILAN-ROME, rattrape le camion. C’est en fait le point de départ de l’épopée italienne de l’équipe technique STARSHOOTER.
Le camion est stoppé, déploiement des forces de l’ordre artillerie au poing, FRED, DAVID et REMI se retrouvent jambes écartées, mains en l’air contre le camion. On leur passe les menottes, puis on leur enlève pour la cérémonie des pièces d’identité. FRED fait l’objet d’une fouille particulière car une pochette est accrochée à son ceinturon, pochette où selon la police italienne devait se trouver une arme, Effectuant son travail avec une application louable, la police trouve dans le camion un couteau et un pistolet lacrymogène. C’est le délire triomphal de la marée-chaussée. Arrivée de renforts conséquents, une quinzaine d’hommes et cinq voitures, la prise du siècle au moment où une loi anti-casseur, à tendance légèrement répressive, vient d’être votée en Italie. Le fonctionnement du pistolet rend perplexe la police jusqu’à ce qu’elle découvre qu’il ne s’agit en fait que d’un pistolet d’alarme inoffensif. Qu’importe, elle complète l’arsenal par le cric du camion et un couteau de cuisine considérés comme armes compromettantes. Puis c’est le départ pour le commissariat de MILAN, toutes sirènes dehors et l’on passe à la cérémonie des interrogatoires en italien bien sûr. Au passage, le porte-cigarettes de FRED fait l’objet de la convoitise d’un vigile. Gilles LANSON, manager du groupe, que l’équipe technique a été autorisée à joindre au téléphone, arrive à son tour au commissariat. Le temps de s’entendre signifier l’’emprisonnement de l’équipe technique, les trois aventuriers partent faire connaissance avec les prisons milanaises. Après une nouvelle fouille un peu plus complète et la confiscation des lacets et autres foulards, tous les trois se retrouvent dans un somptueux cachot de 3 m sur 2 m, au pain congelé et à l’eau, sans aucune nouvelle de l’extérieur. Un premier séjour de trois jours se déroule dans la joie qu’on imagine. FRED, le mineur du groupe est conduit en maison de redressement et REMI fait l’objet d’un traitement de faveur pour avoir voulu inscrire son nom contre le mur du cachot. Le dimanche 2 mars, changement de prison, DAVID et REMI sont séparés, l’un se retrouvant en cellule avec un toxico qui passe ses nuits à hurler. Lundi matin, première et brève rencontre avec le juge et première demande de mise en liberté provisoire par l’avocat commis d’office. Le juge refuse et veut faire reconnaitre à nos héros que le couteau découvert dans le camion fait plus
de 30 cm de long, ce qui est vrai à 10 cm près.
On finit par leur faire signer une déposition en italien dont ils n’arriveront à traduire que la date. La semaine s’écoule bucoliquement jusqu’au vendredi 7 mars au matin où se déroule l’événement marquant à savoir la première douche prise depuis le 28 février. L’après-midi, visite du consul de France ou de son représentant qui leur conseille de porter plainte contre PROMUSIC (STARSHOOTER) qui les a lachement abandonné dans cette galère. Flip total de l’équipe technique qui refuse in extremis. Il est vrai que les trois détenus n’avaient aucune nouvelles de l’extérieur mais nous pouvons affirmer que pendant leur détention, STARSHOOTER et leurs proches se sont beaucoup remués en France et en Italie pour faire sortir toute l’équipe. La preuve c’est que le samedi 8 mars à 14 h, FRED, REMI et DAVID se sont retrouvés libres sans savoir pourquoi, enfin presque, puisque les quelques formalités administratives ont duré jusqu’à 19 h. Pendant ce temps à PARIS, STARSHOOTER se préparait à affronter BALTARD. Tout ce que l’on peut dire c’est que l’intervention qui a permis leur libération serait venu de très haut, tellement haut qu’il vaut mieux ne pas en parler. Rentrés à LYON
le dimanche à 11 h, nos trois malfrats n’ont eu que la force de prendre un très solide repas largement arrosé avant de reprendre leurs coupables activités en toute quiétude.GIG LYON – Gig N°5 (04/80)
Laisser un commentaire