Les Garçons Bouchers, Trotskids (annulé), Exploited (05/02/86)
+ Le Seiiisme au, 3 rue du Docteur Charcot à Champigny-sur-Marne (94)
- Date de l’événement : 05/02/1986
- Acteurs participants : Les Garçons Bouchers, Trotskids (annulé), Exploited
- Organisateur : Paris Bar Rock
Document : Acide sédatif n°4/5, 1986 / Numérisation par la Fanzinothèque de Poitiers
C’était le soir où la FNAC a sauté; impossible de prendre le RER à Châtelet, des flics partout, me voilà dans le tromé jusqu’à la gare de Lyon, RER Joinville, le bus et tout le tremblement, j’y suis, c’est pas croyable ! Paris-Bar-Rock avait loué le Seiiisme, un vieux ciné repeint en fluo dans lequel de nombreux concerts avaient eu lieu courant 85. But de l’affaire, y faire jouer LES GARCONS BOUCHERS, TROTSKIDS et EXPLOITED. Mais les anglais ne sont pas là bloqués au Forum, peut être 7- et les bretons ne joueront pas (on-dits : désaccord avec le propriétaire de la salle); ils doivent être remplacés par un groupe allemand dont je ne saurais jamais le nom et qui, de toute façon, ne viendra pas.
Le Seiism n’est pas chauffé, le sol est en béton, autant vous dire qu’on tape la semelle. Les deux cent personnes présentes font le circult habituel : bière-bla bla-pipi-bla bla- bière etc…tout ça entremêlé des tensions électriques dues à l’attente et au mélange des genres, car ce soir, punks, skins, psychos et autres zoizaux difficilement classables traînent leurs savates (NDLR- Des savates steel-cap, arf, arf ? sur le béton. Exceptionellement, pourrait-on dire, tout se passera bien.
Il faudra attendre 21 H 45, soit près de deux heures de retard sur l’horaire, pour voir les Garçons Bouchers monter sur scène. Entre-temps les Exploited ont enfin retrouvé leur chemin Wattie et son mohican rouge ont traversé la salle mais ils sont tout nus, si J’ose dire leur matos est resté bloqué en douane (air connu). Bon eh bien ils n’ont qu’à jouer sur celui des Garçons Bouchers; Coul mais les GB ont une boite à rythme, y a pas de batterie, ça fait rien on va aller chercher une batterie; c’est ça mon bon, pendant ce temps là, continuerons-nous à nous geler les pruneaux ? Pour que le bon peuple s’agite ou se calme, c’est selon les GB montent enfin sur scène. Dès le 1° morceau c’est l’horreur : la sono doit dater d’avant 1914, une vraie bouillie. Les retours ne marchent pas, donc ils ne s’entendent pas et surtout Ils n’entendent pas la boite à rythme donc ils se plantent. Ca s’énerve sec, le bruit court qu’Exploited touche à tout sur la table de mixage pour faire chier; ça fait pas très sérieux, parce que pour eux aussi le son sera ripou. Le sono-man ne se serait-il pas emmêlé les crayons ? En attendant les CB, écœurés, Jettent l’éponge après le 3eme morceau et le chanteur veut se battre avec tout le monde. C’est vraiment dommage pour un groupe qui démarre Juste et prometteur de surcroît. Attendons de les revoir.
Il faudra encore une bonne demi- heure pour que Wattie et son gang montent sur scène et nous noient sous un déluge saturé pour compenser la sono destrouille. Deux ou trois pains au cours du concert me laissent à penser que les retours ne marchent toujours pas (mais avec un batteur, c’est plus facile à rattraper). L’organisation a fourni les canettes à Wattie mais pas de décapsuleur (NDLR- Serait-ce une nouvelle forme de sadisme ?). Après en avoir pété une en essayant de l’ouvrir avec ses dents (21), Wattie, avant chaque morceau, parle avec ses mains pour qu’on lui ouvre sa kro dans la salle. Je profite de cette anecdote pour demander pourquoi les organisateurs de concert s’acharnent à vendre des bouteilles. Sans parler des dangers potentiels en cas de baston, les vides finissent toujours par se casser. Inutile de dire qu’au Seiiisme le pogo était à haut risque, sur un sol bétonné, humide et parsemé d’éclats de verre !
Enfin ça n’a pas empêché quelques skins présents qui jusque là, s’étaient bien tenus- de se transformer en automates à ressort « je- fais-Sieg-Heil-plus- vite-que-toi ». Triste, triste, je ne ferais pas la bêtise de mettre tous les skins dans le même
panier mais enfin, les autres, on les voit pas beaucoup (il est vrai que les fachos sont tellement plus photogéniques, n’est- pas magazine PHOTO du mois de Janvier ?). Tout ce cirque ne semble pas gêner Wattle outre mesure il est vrai qu’on le dit un peu raciste il leur fout le micro sous le nez pour qu’ils braillent un coup (faut qu’y se soulagent, s’pas).
N’étant pas décidé à passer la nuit à Champigny/ Marne par -2°, je mets les voiles pour choper le dernier RER. Dehors, me voilà nez à nez avec la keuferie locale, arrivée en guest-star pour arrêter immédiatement ce scandale: la zone pavillonnaire de Champigny ne peut pas fermer l’oell (NDIR- Il est vrai que Marchais a besoin de repos). Le lendemain J’apprendrais que tout s’est bien terminé vers minuit et demis. Bon, j’en ai loupé qu’une demi-heure alors 7 INDLR- I essaiera de faire mieux la prochaine fois !!!
Document : Groupe Autonome National Socialiste n°1, février 1986 / Numérisation par David Euthanasie
J’y étais… je me rappelle plus si c’était au Seiisme mais oui, y avait les Bouchers.
Ce que je me souviens :
Des potes à Fesni ont chopé un keupon qu’ils ont fait mettre à genoux devant lui (qui était sur son fauteuil roulant) et il l’a défoncé…
À minuit, les keufs dont venus (dehors) pour faire arrêter le concert… du coup, Wattie et ses compères ont joué Cop Cars !!!
La mauvaise qualité du son ne m’a pas laissé un mauvais souvenir (l’alcool ça aide)
Bon concert d’Exploited en tout cas…
Et dans leur meilleure période musicaleRémi Cochennec (R.A.S.)
Ouais ben c’était nous. Et c’était en 86 puisque Géno a fini sur scène à chanter Army life ( on était déserteurs tout les deux). Pour le reste, les punkounets étaient scotchés au mur avec le trouillometre à zéro. Le service d’ordre idem. Pour Olivier Jousselin je lui signale que Francis de pontault était avec nous ( Legion 88). Et en plus, nous on était une quinzaine et il y avait aussi Sniff, p’tit Willy et d’autres de Paris. Voili voilà. À votre service.
Alain Perez (Légion 88)
- Sur le front : Géno, Alain Perez, Fesni, P’tit Willy, Rémy Cochennec…


Laisser un commentaire