Fac de Lettre Mont Saint Aignan à Rouen (76)
Catégorie : 1977
– 04/06/77 – Ange
– 03/06/77 – Métal Urbain
+ Théâtre le Palace au 8, rue du faubourg Montmartre à Paris (75009)
Concert de Métal Urbain au Palace. C’est un peu comme sur leur disque, avec Panik, Lady Coca-Cola, No Fun, Anarchy en France. Ce soir tous les spectateurs sont punks ; il y en a plein de nouveaux que je ne connais pas.
Alain Pacadis « Un jeune homme chic »
– « Rock en Stock n°2 »
– ??/06/77 – Jacques Higelin
Collégiale Saint André à Chartres (28)
– ??/06/77 – Starshooter et Little Bob Story
Paris (75)
Organisation : RTL
– Asphalt Jungle « Déconnection »
– 31/05/77 – Les Alligators et Little Bob Story
– « Fête de la Rose » – 29/05/77
– 25/05/77 – Lou’s
+ Théâtre Campagne Première, 19 rue Campagne Première à Paris (75014)
Concert des Lou's au théâtre Campagne Première. C’est le premier groupe de rock entièrement féminin. « On est des loubardes qui jouons du rock », déclare Raphaëlle, la guitariste du groupe. Leur musique fait moins penser aux Pistols qu’aux Rods. Elles alternent des boogies avec des vieux rock’n roll. I1 y a Sacha à la batterie, Raphaëlle Devins à la guitare rythmique, Pamela Popo lead guitar et chant, et Tolim Toto à la basse. C’est un groupe que toutes les filles devraient soutenir, si elles veulent défendre l’idée que le rock n’est pas uniquement une affaire de mecs. Leurs morceaux sont le reflet de leur vie de tous les jours : Born to fornicate ou Sweet juice box, une chanson sur un travesti. Alain Pacadis « Un jeune homme chic »
– 21/05/77 – J.J. Cale
– « Musique classique de l’inde » – 16/05/77
– 14/05/77 – Kalfon Rock Chaud
+ Le Gibus au 18, rue du Faubourg du Temple à Paris (75011)
Ce soir, au Gibus, c’est au tour de Kalfon Roc Chaud de faire swinguer les gosses. Il commence avec Feelin and rockin puis Around and Around et plein de classiques du rock. Alain Pacadis « Un jeune homme chic »
– 12/05/77 – Stinky Toys
+ Théâtre Montparnasse au 31 rue de la Gaîté à Paris (75014)
25 frs
Continuer la lecture de – 12/05/77 – Stinky Toys– 11/05/77 – Bracos Band, Aparicio et Little Bob Story
– 10/05/77 – Bob Marley
– 09/05/77 – Jazz à Frire
– 05/05/77 – Mona Lisa et Moby Dick
– 05/05/77 – Surya
– 04/05/77 – Ramones (US)
Lille (59)
– 04/05/77 – Starshooter et Jacques Higelin
Patinoire de Grenoble (38)
– 03/05/77 – Ramones (US)
Orléans (45)
– 03/05/77 – Téléphone et Eddie and the Hot Rods (UK)
Orléans (45)
– 02/05/77 – Ramones (US)
+ Le Bataclan au 50, boulevard Voltaire à Paris (75011)
– ??/05/77 – Downliners Sect
La Brocherie à Rouen (76)
– Stinky Toys « Boozy creed »
– « Rock en Stock n°1 »
– Métal Urbain « Panik »
SP (Cézame / Cobra – COB 47004, 5000 exemplaires) mai 1977
Continuer la lecture de – Métal Urbain « Panik »– 30/04/77 – Ramones (US) et Talking Heads (US)
Sous chapiteau au Havre (76)
– 30/04/77 – Factory
+ Palais des sports de Givors (69)
– 30/04/77 – Soho
{« ref »:170363}
– 29/04/77 – Starshooter, Electric Callas et Damned (UK)
+ La Cigale à Lyon (69)
– 28/04/77 – Talking Head et Ramones (US)
+ La Cigale à Lyon (69)
– 28/04/77 – Asphalt Jungle, Electric Callas et Damned (UK)
+ Palais des glaces au 37 faubourg du temple à Paris (75010)
Organisation : Skydog
Continuer la lecture de – 28/04/77 – Asphalt Jungle, Electric Callas et Damned (UK)– 26/04/77 – Subway Sect (UK) et Clash (UK)
+ Palais des glaces au 37 faubourg du temple à Paris (75010)
Organisation : Skydog
Continuer la lecture de – 26/04/77 – Subway Sect (UK) et Clash (UK)– 25/04/77 – Bijou et Tyla Gang (UK)
+ Palais des glaces au 37 faubourg du temple à Paris (75010)
Organisation : Skydog
Le soir, début d’un « Festival Punk » qui durera trois jours, organise par Skydog au Palais des Glaces. Les Stranglers annoncés ne sont pas venus. Ils sont remplacés a la dernière minute par Bijou, trois petits rockers qui veulent faire bouger la scène, Palmer, Philippe et Dynamite. Ils se sont rencontrés en banlieue sud où ils ont toujours habité. Avant de monter sur une scène, ils ont répété pendant plus d’un an, de façon a être parfaitement au point. C’est un groupe « sérieux » dont toutes les autres formations punks, adeptes de la spontanéité, se moquent, a cause de ce désir de « bien jouer » que des gosses de 17 ans ne peuvent comprendre. Ces trois gars sont sincères et authentiques. Il croient au rock’n roll et ne vivent que par lui. Une musique qui, si elle est impeccable, n’en est pas moins personnelle et qui fait plus penser a Feelgood qu’aux Pistols. Des mecs impulsifs, vivants, parfois fantasques. Beaucoup de compositions personnelles La fille du Père Noël, Danse avec moi, Marie-France, composée pour celle que tout le monde admire, dont tout le monde rêve. Sa blonde chevelure, ses yeux de biche, son corps de star les ont inspirés. Ils ont également tourné un film avec elle qui sortira bientôt sur les écrans parisiens. Ils reprennent une chanson de Dutronc, ainsi qu’un titre de Ronnie Byrd, et ils refont sur scène avec plaisir les grands classiques du rock, Lucille, Little Queenie, Johnny B.Good ou Great Balls of Fire. Pour le rappel, Jean-William Thoury, le manager du groupe, vient jouer de l’harmonica et chanter avec eux. Le public du Palais des Glaces leur accorde un franc succès, bien qu’il soit venu pour les Stranglers. Bijou réussit ta les faire swinguer comme d’habitude. Ensuite, Tyla Gang. Le répertoire du groupe a pas mal changé. Ils ne jouent plus Teenage Head des Flamin’ Groovies qui avait eu du succès à l’Olympia, lorsqu’ils avaient fait la première partie de Lou Reed. Ils ne reprennent plus Knockin’on Heaven’s Door de Bob Dylan. Ils ont de nouvelles compositions personnelles : Texas Chainsaw Massacre (sorti sur Stiff), qui n’a rien a voir avec le morceau des Ramones qui porte le même titre. C’est un rock bien carré qui file à cent à l’heure, comme la pulsation d’une scie électrique. Imaginez une famille de zombies habitant une maison isolée dans la campagne américaine et un bus Volkswagen de hippies qui s’arrête là par hasard. La nuit, des formes monstrueuses, cadavériques, sortent armées d'une tronçonneuse et se précipitent en hurlant sur nos hippies. Imaginez ça transposé en rock et vous aurez une vision de ce qu’est Tyla Gang sur scène. Quand va-t-on se décider à sortir cet extraordinaire film d’horreur de Tobe Hooper en France ? En rappel, Tyla Gang joue les deux morceaux de son 45 tours paru chez Skydog, Suicide Jockey, rythme syncopé du jockey chevauchant un tigre, casaque noire à tête de mort, et Cannons of the Boogie Night. Avec toi je veux danser toute la nuit dans Londres désert, nous irons boire une bière à Knightsbridge. Après le concert, Marc nous invite à dîner au « Cossard », un restaurant des Halles. Il y a tous les gens qui tournent autour de Skydog : Jasques, Bruno, Pierre, Christophe et Capta qui ce soir était roady. On pense a Pierrot qui est en tôle en ce moment, mais heureusement plus pour longtemps. Alain Pacadis « Un jeune homme chic »Continuer la lecture de – 25/04/77 – Bijou et Tyla Gang (UK)
– 23/04/77 – Rock’n’Roller
+ Le Golf Drouot au 2, rue Drouot à Paris (75009)
– 20/04/77 – Stranglers (UK)
Petit Théâtre au Havre (76)
– 16/04/77 – Lou Reed (US)
Saint-Etienne (42)
– 16/04/77 – Little Bob Story
Saint Nazaire (44)
– 16/04/77 – Océan
+ Le Golf Drouot au 2, rue Drouot à Paris (75009)
– 15/04/77 – Little Bob Story
Brest (29)
– 14/04/77 – Little Bob Story
Vannes (56)
– 12/04/77 – Little Bob Story
Rouen (76)
– 11/04/77 – Little Bob Story
Fecamp (76)
– 11/04/77 – Loose Heart et Project Sign
+ Théâtre Mouffetard au 73 rue Mouffetard à Paris (75005)
Concert de deux groupes punks au Théâtre Mouffetard. Loose Heart joue une musique de plus en plus sophistiquée. C’est la dernière fois que Pierre, Herve et Pascal jouent en trio. Ils veulent s’adjoindre le concours d’un chanteur, David Rocheline. En ce moment, il y a des répétitions chaque jour, mais rien n’est encore décidé. C’est un peu le concert d’adieu de Loose Heart. Tous les fans sont la : les Stinky Toys, Angel Face, David Rocheline, Anne et Valérie les deux pinséparables. Ensuite, c’est Project Sign, un nouveau nom pour les ex-Painhead. Eux aussi veulent splitter. Ils jouent quelques morceaux et sont aussitôt arrêtés par le directeur de la salle qui déclare que les amplis sont trop forts et que les voisins se plaignent du bruit. En fait, il y a déjà eu des plaintes dans l’après-midi, pendant les essais de son, les flics ont dressé un P.V. pour tapage diurne a Pierre, considéré comme le responsable du groupe. Il n’y aura plus de concerts de rock au_ Théâtre Mouffetard. C’est ainsi que se termine la vie de deux groupes punks français, dans la tristesse et la désolation. Après le concert, on va tous boire un verre a un café de la place de la Contrescarpe. Il y ales Toys, Angel Face, Zozo, Valérie, Chris Dust, etc. Comme on n’a pas assez d’argent pour payer, on se fait poursuivre par les garçons. Alain Pacadis « Un jeune homme chic »Continuer la lecture de – 11/04/77 – Loose Heart et Project Sign
– 09/04/77 – Tangerine
+ Le Golf Drouot au 2, rue Drouot à Paris (75009)
– 08/04/77 – Little Bob Story
Tergnier (02)
– 04/04/77 – Asphalt Jungle et Métal Urbain
+ Théâtre Oblique, 76 rue de la Roquette à Paris (75011)
Concert de Métal Urbain et d’Asphalt Jungle au théâtre Oblique. Le public est très punk ce soir : épingles a nourrice et cuirs cloutés. Après le concert, Patrick et Asphalt viennent chez moi. On décapsule quelques canettes. Ricky me montre les lunettes qu’il vient d’acheter à Londres, Pierre-Jean regarde avec intérêt mes photos, Skunky n’est pas venu car il devait rentrer tôt. Patrick me demande comment s’est passée mon entrevue avec Gainsbourg. Il l’avait rencontré il y a environ un an pour l’interviewer pour Best. Nous écoutons une cassette des Heartbreakers enregistrée au Roxy. Finalement les musiciens d’Asphalt s’endorment sur le tapis… pour de très mauvais garçons, ils sont plutôt sympas.« Un jeune homme chic » de Alain Pacadis
– 02/04/77 – Little Bob Story
Audeloncourt (52)
– « Rock’n’roll Musique N°4 »
??/04/77 – the Clash
Chartreux – Le Petit-Quevilly (76)
Continuer la lecture de ??/04/77 – the Clash??/??/77 – Mike Berry
la Brocherie -Rouen (76)
Continuer la lecture de ??/??/77 – Mike Berry– 01/04/77 – Little Bob Story
La Rochelle (17)
– 01/04/77 – Stinky Toys
Le Mans (72)
STINKY TOYS : Elli Medeiros (chant), Bruno Carone (guitare), Jacno (guitare), Albin Deriat (basse), Hervé Zénouda (batterie).
– Factory « End of night »
SP (Cobra – COB 47001) avril 1977
Continuer la lecture de – Factory « End of night »– 31/03/77 – Little Bob Story
Créteil (94)
– « Nuit punk » – 28/03/77
Avec : Wayne County Band, Cherry Vanilla & Police, Generation X, Jam et Stinky Toys
+ Palais des glaces au 37 faubourg du temple à Paris (75010)
Organisation : Skydog – 35 frs
Continuer la lecture de – « Nuit punk » – 28/03/77– 28 et 29/03/77 – Little Bob Story
Hollande
– 28/03/77 – Asphalt Jungle
– 27 au 29/03/77 – Little Bob Story
(Hollande)
– 26/03/77 – Asphalt Jungle et les Bastards
+ Le Gibus au 18, rue du Faubourg du Temple à Paris (75011)
Les Bastards jouent au Gibus. Ce sont de vrais loulous de banlieues, mais ils sont très intéressés par ce qui se passe chez les punks, sans être punks eux-mêmes. Malo est très fier de sa télécaster en plexiglass. Le chanteur a une voix pas mal. C’est la première fois qu’ils passent sur scène mais je crois que s’ils continuent dans ce sens, ça peut marcher pour eux. Ils jouent très bien et quand ils font une reprise, on la reconnaît des les premiers accords. Ensuite, comme chaque soir, c’est Asphalt Jungle. Eudeline est encore plus saoul que d’habitude. Il titube en hurlant : « Maman, c’est pas moi qui ai cassé la télé. » Aujourd’hui, i1 se lance dans une reprise de I’m waiting for my man de Lou Reed. Le nouveau bassiste est bon et donne plus d’assise au groupe. De toute façon, ils ont un look très punk. Alain Pacadis « Un jeune homme chic »
– 25/03/77 – Asphalt Jungle et Man Ray
+ Le Gibus au 18, rue du Faubourg du Temple à Paris (75011)
Le soir nous allons tous au Gibus pour voir Man Ray. Lenny Kaye pense que c’est le meilleur groupe punk qu’il connaisse. A la fin de leur set, Jean-Louis, dit Hermann, balance sa guitare par terre et fait le salut nazi. Le public est très impressionné. Alain Pacadis « Un jeune homme chic »
– 24 au 26/03/77 – Little Bob Story
– 24/03/77 – Asphalt Jungle et Contingent Anonyme
+ Le Gibus au 18, rue du Faubourg du Temple à Paris (75011)
Le soir Contingent Anonyme passe au Gibus. C’est un groupe assez surprenant. Après le concert, Sam Telegram vient me parler de Marc Bolan. Alain Pacadis « Un jeune homme chic »
– 23/03/77 – Asphalt Jungle et Métal Urbain
+ Le Gibus au 18, rue du Faubourg du Temple à Paris (75011)
Métal Urbain et Asphalt Jungle rejouent au Gibus. J’aime de plus en plus le groupe de Patrick, beaucoup de franchise, d’authenticité. Même si la musique n’est pas toujours ce qu’elle devrait être, on sent qu’il y a quelque chose de vrai dans ce groupe. Ils ont change de bassiste depuis cette semaine : le nouveau, Pierre Jean, a joué avant avec Alain Kan. C’est un gosse des banlieues et la première chose qu’il a demandé a Patrick était de lui couper les cheveux. Alain Pacadis « Un jeune homme chic »
– 23/03/77 – Little Bob Story
Lille (59)
– 22/03/77 – Asphalt Jungle et Métal Urbain
+ Le Gibus au 18, rue du Faubourg du Temple à Paris (75011)
Cette semaine va être marquée par un festival punk au Gibus. Il y aura chaque jour Asphalt Jungle qui prêtera son matériel a un groupe différent. Aujourd’hui c’est Métal Urbain. Les concerts punks sont de plus en plus nombreux. Le punk prendrait-il en France ? Alain Pacadis « Un jeune homme chic »Continuer la lecture de – 22/03/77 – Asphalt Jungle et Métal Urbain
– 21/03/77 – Asphalt Jungle, Man Ray et Kalfon Rock Chaud
+ Théâtre Oblique, 76 rue de la Roquette à Paris (75011)
Lundi 21 : il y a un concert de Man Ray et d’Asphalt Jungle au Théâtre Oblique. Les autres jours de la semaine, Patrick Eudeline et son groupe interprètent un prologue pour Les Bonnes de Jean Genet. Aujourd’hui, le théâtre fait relâche et leur prête la salle pour un concert punk. J’arrive avec Marie-France et Orla qui font relâche au Nashville aujourd’hui aussi. Orla s’est mise une épingle a nourrice dans l’oreille : « J ’aime bien toutes ces punkeries ! » dit-elle en riant. Le concert se termine par un show improvisé de Jean-Pierre Kalfon et son groupe Roc Chaud. Après le concert, je rencontre mon ami Dartagnan qui m’accompagne chez Marie-France ou nous terminons la soirée avec Jean-Louis qui, malheureusement, doit se coucher tôt car il travaille le lendemain matin. Alain Pacadis « Un jeune homme chic »
– 19/03/77 – Bijou
+ Le Golf Drouot au 2, rue Drouot à Paris (75009)
– « Tremplin » – 18/03/77
Avec :
+ Le Golf Drouot au 2, rue Drouot à Paris (75009)
– 18/03/77 – Little Bob Story
Grenoble (38)
– 17/03/77 – Little Bob Story
Chambery (73)
– 15/03/77 – Malicorne
+ Cirque Municipale d’Amiens (80)
Organisation : Association Culturelle de l’Université – 15 / 20 frs
Continuer la lecture de – 15/03/77 – Malicorne– 15/03/77 – A vérifier – Little Bob Story
Dijon (21)
petite erreur, ils jouent à l’université de Leicester ce soir là dans le cadre d’une tournée anglaise d’un mois.
– 14/03/77 – Purin
+ Amphi 600 à Amiens (80)
Organisation : Association Culturelle de l’Université – 7 / 10 frs
Continuer la lecture de – 14/03/77 – Purin– 14/03/77 – Little Bob Story
Belfort (90)
– 14/03/77 – Angel Dust et Bitch
+ Théâtre Mouffetard au 73 rue Mouffetard à Paris (75005)
12 frs
Suite du concert punk au théâtre Mouffelard avec Bitch, un groupe de banlieue que personne ne connaît et dont c’est la première apparition sur scène. Le son est assez stonien mais le chanteur n’est pas mal. S’ils se coupent un peu les cheveux, ils seront bientôt punks. Angel Face a changé son nom en Angel Dust sur les conseils de François Wimille. L’angel dust est un hallucinogène très fort qu’on trouve principalement a Berkeley. Henri Flesh se contorsionne sur scène en éructant les paroles de Thanks Lou for vicious. Dans la salle, le public est nettement plus chic qu’hier. Djemila s’est habillée en punk, Serge Kruger l’accompagne. Il y a Marie-Hélène qui est amoureuse folle de Henri et François Wimille qui est amoureux de Capta. Moi, je suis encore amoureux de Dinah et Jacno aime toujours Elli. Après le concert, tout le monde va au café, « Le Zimmer », place du Châtelet. On boit beaucoup et on fait un peu de scandale. Il faut bien que punk se passe. Marie-Hélène embrasse Djemila sur la bouche sous les regards effarés du serveur. Les gens du Vidéostone ne nous ont pas quittés de la journée et ils filment dans le café, ce qui a l’air de faire plaisir au patron. Dinah commence à violer Henri Flesh sur les marches de l’escalier qui descend aux toilettes. Puis nous allons tous chez Philippe Morillon qui fronce les sourcils en voyant son appartement ainsi envahi. Jacno sirote de la bière, Dinah danse sur les rythmes discos en montrant ses seins dont elle est très fière. Moi, je me suis endormi sur un divan à cause des mandrax que j’ai avalés. Alain Pacadis « Un jeune homme chic »Continuer la lecture de – 14/03/77 – Angel Dust et Bitch
– 14/03/77 – Asphalt Jungle
– 13/03/77 – Métal Urbain, Asphalt Jungle, Contingent Anonyme et Man Ray
+ Théâtre Mouffetard au 73 rue Mouffetard à Paris (75005)
Il y a un concert punk avec des groupes français au théâtre Mouffetard. Une centaine de punks se pressent ce dimanche après-midi pour voir les groupes dont tout le monde parle en ce moment. Métal Urbain allie deux synthétiseurs, Eric Débris et le très sympathique Jean-Pierre Zinc, un guitariste, Ricky Darling, et un chanteur, Clode Panik. Ils sont très influences par les Pistols et jouent une reprise en français de Anarchy in the U .K., intitulée Anarchie en France. Leur reprise de No Fun des Stooges est également très étonnante. Et puis c’est Panik, une histoire de carburateur flippé et de chasse gardée, Lady Coca-Cola, ou la sexualité revisitée par les punks. C’est celui des groupes français qui a le son le plus original. Personne (sauf Suicide a New York) n’avait encore exploité les possibilités rock’n rolliennes du synthé. Puis joue Man Ray, le groupe de Herman Boulanger, avec Joe Ness, Andy Simsolo et Anne. C’est un vrai groupe punk : guitare sursaturée, larsen a n’en plus finir, cris et gémissements. Leurs morceaux sont hyperviolents, mais je ne crois pas que ce groupe ait un avenir commercial. Contingent Anonyme a également une chanteuse, Miss O.D. Elle porte un blouson de cuir et une casquette de SS en plastique. I1 y a Nancy Boulanger à la guitare, Telegram Sam à la led-guitar et Zip Zinc à la batterie. Le groupe fait une reprise speedée de I wanna be your dog. Enfin, pour clore l’après-midi Asphalt Jungle et Patrick Eudeline se lancent dans un show ou la violence alterne avec la passion. Il est tard, le concert se termine et mes oreilles bourdonnent à n’en plus finir : gimme another shoot of punk rock, please baby... Alain Pacadis « Un jeune homme chic »Continuer la lecture de – 13/03/77 – Métal Urbain, Asphalt Jungle, Contingent Anonyme et Man Ray
– 13/03/77 – Little Bob Story
Florenville (Belgique)
– 12/03/77 – Orion
+ Le Golf Drouot au 2, rue Drouot à Paris (75009)
– 12/03/77 – Little Bob Story
Benfeld (67)
– « Tremplin » – 11/03/77
Avec :
+ Le Golf Drouot au 2, rue Drouot à Paris (75009)
– 11/03/77 – Little Bob Story
Rehon (54)
– 10/03/77 – Jack Treese (US)
– 10/03/77 – Little Bob Story
Nancy (54)
– 09/03/77 – Little Bob Story
Reims (51)
– 05/03/77 – Cible
+ Le Golf Drouot au 2, rue Drouot à Paris (75009)
– « Tremplin » – 04/03/77
Avec :
+ Le Golf Drouot au 2, rue Drouot à Paris (75009)
– 03/03/77 – Mozaïk
– « Rock’n’roll Musique N°3 »
– Bijou « Danse avec moi »
LP (Philips – 9101 138, pochette ouvrable) mars 1977
Continuer la lecture de – Bijou « Danse avec moi »– 28/02/77 – Jerry Lee Lewis
– 26/02/77 – Jo Leb et Boogaloo Band
+ Le Golf Drouot au 2, rue Drouot à Paris (75009)
– « Tremplin » – 25/02/77
Avec :
+ Le Golf Drouot au 2, rue Drouot à Paris (75009)
– 19/02/77 – Bracos Band et Bijou
– « Tremplin » – 18/02/77
Avec : Bitch, Mephisto et Ma Banlieue Flasque
+ Le Golf Drouot au 2, rue Drouot à Paris (75009)
– « Party Punk »
Vendredi 18 : après le succès de la soirée de la semaine dernière, Charlotte et Nicolas refont une « party punk » en invitant encore plus de monde. Cette fois-ci, la bière est livrée en camion pour qu’il y en ait à volonté. On a invité Robert Glassman du Vidéostone qui va filmer l’événement : nuit orgiaque, débauche de bière, on ne distingue plus les sexes. Il y à tous les punks : Stinky Toys, Angel Face, Loose Heart, Pain Head, mais aussi beaucoup d’amis. Marie-Hélène porte un short tyrolien en cuir, Toto est habillée en SS, long manteau de cuir et casquette en plastic noire. Paquitta arrache la casquette de la tête d’Elli, celle-ci se précipite sur Paquitta « pour lui la faire bouffer ». Deux corps de fille roulent par terre dans une étreinte dont on ne sait si elle est amoureuse ou pas. Dinah pose avec des déhanchements extravagants, en faisant semblant de ne pas se rendre compte qu’on la filme. La petite Valérie extasiée découvre les joies du jerk tandis que Paquitta digère sa casquette. Philippe Morillon drague les minets et François Wimille discute sur la signification du punk avec Jacno. Il a un costume strict, noir avec cravate ; affalé dans un canapé, il observe ce spectacle fellinien d’un œil glacé. Dominique Tarlé s’entretient avec Capta qui s’enfuit dans la rue en courant pour poursuivre Chivone. Albin se cache dès qu’il voit la caméra. Sabrina, un ex-travesti, est habillé tout en cuir noir : avec ses cheveux courts, on dirait un loulou de banlieue. Zozo de Filippi a apporté des disques de Gene Vincent et de Crazy Cavan qui passent presque aussi souvent que les Pistols sur le Teppaz. Il y a aussi tous les mecs de Gare du Nord, le nouveau journal punk, cent autres personne qui dansent, se bousculent, s’aspergent de bière et s’amusent dans l’euphorie la plus totale. I1 y a aussi toutes les filles de L.U.V., un nouveau groupe punk entièrement féminin qui passera sur scène quand elles auront appris à jouer; elles ont une image très forte, avec Aphrodisia Flamingo au chant, une brune pétillante, Fury à la guitare, qui a décoloré ses cheveux en blond clair, Liliane à la basse, toute petite derrière sa grosse guitare, et Edwige à la batterie, blonde coiffée en brosse, à la stature de vestale. Elles adorent les New York Dolls : « When I say I’m in love, you better believe I’m in love... L.U.V. » et les Shangri-las, dont elles veulent reprendre Sophisticated boum boum. Une soirée bière, sexe et violence qui donnera sûrement de très belles images quand le film sera monté. Alain Pacadis « Un jeune homme chic »