– 26/03/77 – Asphalt Jungle et les Bastards

+ Le Gibus au 18, rue du Faubourg du Temple à Paris (75011)

Les Bastards jouent au Gibus. Ce sont de vrais loulous de banlieues, mais ils sont très intéressés par ce qui se passe chez les punks, sans être punks eux-mêmes. Malo est très fier de sa télécaster en plexiglass. Le chanteur a une voix pas mal. C’est la première fois qu’ils passent sur scène mais je crois que s’ils continuent dans ce sens, ça peut marcher pour eux. Ils jouent très bien et quand ils font une reprise, on la reconnaît des les premiers accords. Ensuite, comme chaque soir, c’est Asphalt Jungle. Eudeline est encore plus saoul que d’habitude. Il titube en hurlant : « Maman, c’est pas moi qui ai cassé la télé. » Aujourd’hui, i1 se lance dans une reprise de I’m waiting for my man de Lou Reed. Le nouveau bassiste est bon et donne plus d’assise au groupe. De toute façon, ils ont un look très punk.

Alain Pacadis « Un jeune homme chic »

– 02/02/77

Avec : Asphalt Jungle, Vince Taylor (UK), the Bastards, Bijou et Boogaloo Band

Asphalt Jungle

+ Le Gibus au 18, rue du Faubourg du Temple à Paris (75011)

Vers minuit, pour me changer les idées, je vais au Gibus. C’est la rentrée d’Asphalte Jungle, le groupe de Patrick Eudeline. Toute la scène punk parisienne est rassemblée et applaudit la musique de Patrick, déluge de sons overdosés qui, souvent, n’ont plus rien a voir avec la musique. Après Asphalt, quatre autres groupes se succéderont dans la nuit sur le même matériel, jusqu’à six heures du matin. D’abord Vince Taylor, qui chante des rock très rythmés assis sur un tabouret au milieu de la scène : un spectacle assez imposant. Puis The Bastards, un groupe de banlieue avec un son carré et stonien. Bijou, du bon rock français de Ronnie Bird a Little Richard, en passant par Dutronc et, en fin de soirée, Boogaloo Band qui se lance dans un blues interminable qui vide la salle.

Alain Pacadis « Un jeune homme chic »